Histoire
Au niveau de la construction, le fortin du chemin de fer est original. En 1886, le fortin n’était qu’une fortification avec des remparts en terre et un fossé, mais la force et la portée de l’artillerie se sont tellement vite développées, que l’on décida en 1884 de fortifier le fortin. Contrairement aux forts en briques d’e.a. Walem et Lierre, le fortin du chemin de fer était le premier à être doté de voûtes en béton armé. Ce n’est qu’en 1906 que cette technique de construction a été appliquée pour d’autres forts. C’est la raison pour laquelle le fortin du chemin de fer est ‘un fortin de transition’ dans l’évolution de l’architecture militaire : il consistait en un mélange de briques, de remparts en terre et de voûtes en béton.
De vue aérienne, nous apercevons une île de forts carrée entourée d’un fossé. Deux grands édifices sur l’Île : l’ancien édifice au pont et la caserne. Entre les deux, une cour intérieure étroite et étendue. Vu que les deux façades extérieures se trouvaient si proches l’une de l’autre, l’infanterie allemande ne parvenait pas à attaquer frontalement ces façades. Par conséquent le plus grand dommage durant la première mondiale n’a pas été provoqué par les Allemands, mais par la garnison belge qui a fait exploser sa propre munition.
Du côté du rempart principal situé en direction de l’ennemi, trois traverses creuses ont été construites comme remise et abri pour les canons et la munition. Les deux traverses creuses extrêmes étaient reliées par un passage circulaire souterrain. Ainsi, les soldats pouvaient changer rapidement et sûrement de position d’attaque. Le passage circulaire constituait un atout important lors de la défense du fortin. A ce jour, ce tunnel froid et sombre sert de lieu d’hivernage idéal pour les chauves-souris.
Le fortin du chemin de fer est entouré par des arbres et cela aussi avait sa fonction. Le fortin a été bombardÉ en 1914, mais peu d’obus ont atteint leur but, vu que les rangées d’arbres empêchaient le champ de vue des troupes allemandes.